Aller au contenu

Athénodore le Cananite

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Athénodore le Cananite
Biographie
Naissance
Époque
Activités
Père
Sandon (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Maître

Athénodore le Cananite (en grec ancien : Ἀθηνόδωρος Κανανίτης) ou Athénodore de Tarse est un philosophe stoïcien grec du Ier siècle av. J.-C. (74 av. J.-C. - 7)[1].

Il est né à Cana, près de Tarse (aujourd'hui en Turquie), vers Son père se nomme Sandon. Athénodore est l'élève de Posidonios de Rhodes et un professeur d'Octave (le futur empereur Auguste), quand celui-ci est à Apollonie.

Il semble qu'en , Athénodore suit Octave à Rome et continue à lui enseigner la philosophie stoïcienne. C'est à ce moment qu'il apprend au futur empereur l'histoire et la grammaire de la langue. Par la suite, il retourne à Tarse où il expulse le gouverneur Boéthos de Cilicie et fonde le principe d'oligarchie pro-romaine à Tarse[2]. Il y serait mort à l'âge de 82 ans d'après Strabon[3].

Athénodore est cité par Pline le Jeune, qui dit de lui qu'ayant loué une maison hantée à Athènes, il réussit à connaître l'endroit où reposaient les restes du fantôme, fit procéder aux rituels appropriés, et libéra ainsi la maison de ce maléfice[4].

Auguste recevant chez lui des femmes qu'il faisait introduire en litière fermée, le philosophe se substitua un jour à l'invitée et parvint à entrer ainsi jusque dans sa chambre à coucher, pour démontrer à l'empereur l'imprudence de sa conduite.

Il mourut en l'an 7[5] et depuis ce temps, un sacrifice lui est dédié chaque année jusqu'à la chute du paganisme.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Pierre Grimal, « Auguste et Athénodore », Revue des études anciennes, t. 47, nos 3-4,‎ , p. 261-273 (lire en ligne, consulté le ).
  • Pierre Grimal, « Auguste et Athénodore (suite et fin) », Revue des études anciennes, t. 48, nos 1-2,‎ , p. 62-79 (lire en ligne)
  • Laurent Tholbecq, « Strabon et Athénodore de Tarse : à propos de la description de Pétra à la fin du Ier siècle av. J.-C. (Géogr., XVI, 4, 21 et 26) », Revue belge de philologie et d’histoire, vol. 87, no 1,‎ , p. 47-68 (lire en ligne, consulté le ).
  • Émile Chambry, Émeline Marquis, Alain Billault et Dominique Goust (trad. Émile Chambry), Lucien de Samosate : Œuvres complètes, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1248 p. (ISBN 978-2-221-10902-1), « Exemples de longévité »

Strabon, Cicéron et Eusèbe de Césarée le considèrent comme un grand. On a conservé de ce philosophe que quelques titres et fragments :

  • étude sur les Catégories d'Aristote (travail parfois attribué à Athénodore Cordylion) ;
  • histoire de Tarse ;
  • étude sur les espèces, dédié à Octavia ;
  • une œuvre nommée Περὶ σπουδῆς και παιδείας (Sur l'ardeur et la jeunesse) ;
  • une autre œuvre nommée Περίπατοι (Discours).
  • Dans son traité Sur l'Océan, il essaie comme Posidonios d'étudier dans toute son étendue la question des marées.
  • Des maladies épidémiques.
  1. Lucien de Samosate 2015, p. 115.
  2. Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne], XIV, 5, 14.
  3. Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, t. I, Ch.Delagrave, , p. 165
  4. Pline le Jeune, Lettres, XXVII, Pline à Sura, mentionne un Athénodore, philosophe ayant résidé à Athènes, en disant : « Voici une autre histoire plus effrayante encore, et non moins surprenante. Je vous la donne telle qu'elle m'a été contée(4) » et il ajoute plus loin : « Cette histoire, je la crois sur la foi d'autrui (12) ».
  5. Lucien de Samosate 2015, p. 115, note 11.

Liens externes

[modifier | modifier le code]